Shein, la marque chinoise de mode séduit avec des prix in-bat-tables. 3€ le t-shirt. Mais tout a un prix dans la vie, même s’il figure parfois au verso de l’étiquette : le coût, humain et écologique, bien plus lourd qui est payé par d’autres. En tant que députée écologiste et féministe, j’ai décidé de porter plainte contre le monstre de la mode, avec mes collègues parlementaires Ecolo, pour mettre en lumière les pratiques dangereuses de la marque. Nous avons ainsi déposé un dossier à l’OCDE pour attirer l’attention sur les conséquences environnementales et les atteintes aux droits humains de cette géante de la fast fashion.

Comme députée au Parlement, j’ai récemment cosigné une plainte à l’OCDE contre Shein, aux côtés de mes collègues Olivier Bierin, France Masai, et Samuel Cogolati. Cette initiative souligne notre volonté de lutter contre les pratiques néfastes de l’industrie de la fast fashion.

Shein, en sortant sur son site web près de 8000 nouvelles pièces par jour, contribue de manière alarmante à la surproduction, et encourage la surconsommation, mettant très directement en péril tant notre planète que la santé de ses habitant·es, travailleuses ou consommateur·rices. La fastfashion est responsable de 17 à 20% de la pollution mondiale des eaux, et le secteur produit 4 milliards de tonnes de CO2 par an. Pas très stylé, il faut l’avouer.

Outre les enjeux environnementaux, il faut rappeler les conditions de travail précaires au sein de Shein : salaires précaires, droits sociaux bafoués, répression des activités syndicales, exposition à des produits dangereux. Sans parler de la présence de coton provenant des camps de travail des Ouighours. Pour rappel, ces camps sont de véritables cauchemar pour les personnes qui y sont enfermées. On y pratique d’ailleurs la stérilisation forcée systématique des femmes et bien d’autres violences.

Du côté des consomateurs et consomatrices, le refrain est pratiquement identique puisque ces produits de piètre qualité sont un véritable enfer pour la santé. Une étude de la Commission européenne révèle que 1 vêtement sur 6 provenant de Chine contient des substances toxiques pour la santé. 

En tant qu’écologistes, nous estimons que rester passifs face à une multinationale qui compromet la planète, exploite ses travailleurs et travailleuses, et met en danger les consommateurs et consommatrices est inacceptable.

Derrière les prix attractifs se cachent des réalités inquiétantes pour l’humanité et la planète. Shein devient un exemple éloquent des excès de la fast fashion contre lequel nous devons, en tant que politique, nous mobiliser.

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