Les violences gynécologiques et obstétricales constituent une réalité alarmante qui touche au moins 1 femme sur 5 en Belgique. Près de 49% des procédures médicales obstétricales sont réalisées sans consentement. Face à cette situation inacceptable, j’ai déposé un projet au parlement pour lutter efficacement contre ces violences et protéger les droits des femmes en matière de santé sexuelle. On parle de pratiques abusives, telles que l’épisiotomie systématique sans consentement, la réalisation de césariennes non médicalement justifiées, ou l’application de pressions sur le fond de l’utérus (expression abdominale) pendant l’accouchement. Sans parler des commentaires humiliants ou dégradants, du refus de soulagement de la douleur, et la réalisation de gestes médicaux sans anesthésie adéquate. De véritables traumatismes pour les femmes concernées.
J’ai décidé de déposer un projet au Parlement à Bruxelles pour combattre ces abus.
Le projet demande d’abord la reconnaissance explicite de ces violences comme un problème de société et de santé publique, et propose la collecte systématique de données officielles pour mieux comprendre et analyser ce phénomène. Ensuite, il insiste sur l’importance de l’information et de la sensibilisation du public sur les droits des patientes, notamment à travers des campagnes d’information régulières et la formation des professionnels de santé. Enfin, le projet met l’accent sur la prévention et la prise en charge de la santé mentale, en renforçant la formation des équipes de santé mentale et de psycho-périnatalité pour mieux dépister et traiter les traumatismes et dépressions postnatales, ainsi qu’en assurant un accompagnement adéquat des nouvelles mères par du personnel formé.
Ces violences affectent également de manière disproportionnée les personnes LGBTQIA+, les personnes racisées et les femmes en situation de handicap, soulignant la dimension intersectionnelle de ce problème. Ces groupes sont souvent confrontés à des discriminations multiples et à des préjugés au sein du système de santé, exacerbant les abus et les traitements inappropriés.
Et parce que nous sommes chez Ecolo à la pointe sur le dossier, ce sont nos sénatrices France Masai et Hélène Ryckmans qui ont porté à bout de bras le projet au Sénat, une première en Belgique !