Et si les tampons pendant les règles, c’était (aussi) une histoire de pression sociale ? Vous avez peut-être vu récemment le cas de Maëlle, une jeune femme de 17 ans, décédée suite à un choc toxique provoqué par un tampon.

Pour certaines femmes, chaque mois, c’est le stress, la panique : « oh zut, je n’ai pas de toilettes à disposition ou pas le temps, et je dois absolument changer de protection ». Pour d’autres, c’est l’ignorance complète « un choc quoi ? ». Parce que, oui, une utilisation prolongée d’un tampon ou d’une cup peut, effectivement, pour +- 5 femmes belges par an, provoquer un choc toxique. Sans compter que les protections, ça coûte CHER !

Il y a donc deux soucis au moins : un premier d’information sur les risques des tampons. Notre Ministre Bénédicte Linard a d’ailleurs réagi en annonçant hier au Parlement vouloir davantage sensibiliser les services de planning familiaux, ainsi que les hôpitaux, sur la communication de ces dangers.

Le second concerne le fait que beaucoup de femmes subissent une pression à devoir porter des tampons. Parce que dès 13-14 ans, on nous donne l’impression que c’est le meilleur moyen que nos règles passent inaperçues. A l’image de ces femmes exemplaires qui peuvent continuer à faire du sport, à aller à la piscine, et peut-être même à dater des garçons, malgré leurs règles.

Si étant petite, vous aviez la malchance de ne pas pouvoir/vouloir porter de tampon, vous étiez pointées du doigt : « oh elle met des grosses serviettes, pfff, pas très féminin, en + ça pue, et puis c’est sale ». Pire encore (ça a été mon cas), vous receviez des remarques des profs de piscine : « oui, bon, si tu mettais un tampon tu pourrais participer au cours, hein ! ».

Et si on mettait un peu moins de pression sur nos filles, pour leur permettre de choisir la protection qui leur convient, en connaissance de cause ? ☺️