Le Tribunal international des crimes contre les femmes est un tribunal citoyen qui a eu lieu du 4 au 8 mars 1976. 2000 femmes du monde entier se sont retrouvées, à Bruxelles, pour dénoncer les différents crimes commis envers des femmes de toute culture.  De mutilations géniales à crimes économiques, en passant par les violences dans le monde de la prostitution, elles dénoncent tout acte de violence. Cet évènement a été décisif dans l’émergence d’un féminisme collectif, notamment en Belgique mais aussi partout dans le monde. Et pour être honnête, il y a 6 mois, je n’avais aucune idée de son existence.

Un tribunal ? Oui ! Ce tribunal n’avait pas d’effet pénal, mais servait à se retrouver et à partager des vécus individuels. L’objectif était de montrer que l’oppression des femmes est la même partout dans le monde, et de collectiviser des réflexions pour lutter contre les différentes dominations. Le Tribunal permettait de renforcer la solidarité, notamment internationale, entre les femmes de toutes les nationalités, convictions religieuses, classes sociales, etc. Simone de Beauvoir, invitée pour la session d’ouverture du Tribunal international, parle de cet événement comme « Le début de la décolonisation radicale des femmes ».

Mais depuis, on en est où ? Quelles sont les avancées, ruptures et nouvelles luttes conduites aujourd’hui pour favoriser les droits des femmes ? 

C’est la question qui a été posée lors de la première exposition européenne consacrée au Tribunal international des crimes contre les femmes qui a lieu à Bruxelles en 2023. J’y ai eu la chance de modérer une conférence organisée par l’Université des femmes sur le thème du corps et de la santé des femmes.

 

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