L’intelligence artificielle constitue un enjeu important en matière d’emploi et de formation. Force est de constater, et je parle ici plus encore en tant qu’ancienne entrepreneure du secteur : Bruxelles reste encore timide. Si nous avons pu accueillir cette année le Sommet de l’intelligence artificielle, et si, il est vrai, une volonté de plus en plus grande va dans le bon sens, à commencer par les engagements du Gouvernement bruxellois, le chantier est encore immense.

Le marché de l’emploi va et doit s’adapter à cette nouvelle réalité qui se profile. Il est primordial, d’une part, de former celles et ceux qui sont déjà dans la course, employé.e.s et employeur.e.s, et de s’assurer d’autre part que celles et ceux qui s’y lancent, je parle ici des jeunes, ou encore des demandeurs d’emplois, soient formés et préparés à un tel tournant numérique. L’intelligence artificielle fait partie de ces évolutions et requiert toute notre attention. Parce que nous ne connaissons pas encore ni ses limites, ni l’ampleur qu’elle peut prendre.

Il est indispensable d’inclure deux volets très chers à Ecolo, dans l’approche qui est faite de l’intelligence artificielle : celui de l’éthique, et celui de l’écologie.

L’écologie d’abord, parce que la technologie ne peut se développer sans prendre en compte ses répercussions sur l’environnement. Et on le sait : le numérique pollue. La consommation énergétique liée aux données, par exemple, est de + en + importante. Cette pollution, encore très peu pointée du doigt, est en phase de devenir un problème gigantesque.

L’éthique ensuite, parce que les développements technologiques doivent se faire au service de l’humain, et non à ses dépends. Dès que l’intelligence artificielle touche à la santé, la Défense, la Justice, etc. nous devons baliser son développement.

Les impératifs éthiques et écologiques sont d’avantage une opportunité qu’une contrainte. Car c’est sur ces deux aspects que notre Région pourra former des talents capables de se différencier des GAFAM et des géants de l’industrie. La qualité, plutôt que la quantité.

 Dès lors, il est essentiels que des moyens soient alloués au soutien du secteur de l’intelligence artificielle, mais aussi au développement de formations et de recherches autour de ce domaine.