Aujourd’hui, l’égalité des chances et les droits des femmes prennent une place à part entière dans les préoccupations du Parlement bruxellois. Jusque là, il s’agissait en effet de sujets abordés dans un organe non permanent disposant uniquement d’une voix indicative.
Une commission permanente vient désormais remplacer ce Comité d’avis. La différence est majeure, car une commission permanente est capable d’émettre des textes législatifs contraignants et de mettre les membres du Gouvernement face à leurs responsabilités. Cette décision permet dès lors de franchir un grand pas sur les questions d’égalité des chances pour la Région bruxelloise.
Transformer un comité d’avis en commission permanente, c’est montrer que les questions d’égalité ne sont plus de ‘simples’ réflexions et avis, mais qu’elles méritent un traitement politique afin d’impulser un changement dans notre société. Pour Ecolo, les questions d’égalité des chances et des droits sont une priorité. Lorsque j’ai repris les rênes du Comité d’avis en septembre, je me suis rapidement rendue compte à quel point son cadre d’action était limité. La nécessité de le faire évoluer s’est donc rapidement imposée, et c’est ce qui se concrétise aujourd’hui.
Concrètement, cette nouvelle commission permanente décharge la commission des Finances et des Affaires générales de la compétence liée à l’égalité et aux droits des femmes, qui lui était jusqu’à présent attachée, précisément en raison de son caractère transversal.
Une même mesure n’impacte en effet pas forcément les citoyennes et les citoyens de la même façon et cela se marque dans divers domaines. Par exemple, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes publie aujourd’hui les nouveaux chiffres de l’écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique, et celui-ci reste encore de 9,6%.
Analyser les décisions et décider de politiques selon le prisme de l’égalité entre les femmes et les hommes va permettre de faire évoluer positivement notre société.
Nous allons travailler au niveau politique mais également étroitement avec les associations qui s’occupent de ces questions, et je m’en réjouis. J’entends énormément de voix qui s’élèvent pour dire que les choses doivent changer. Cette commission nous en donne des moyens. Et pour ma part, ma motivation est à la hauteur des potentialités de cette nouvelle commission, c’est-à-dire très grande!